L’herboriste thérapeute naturopathe est une appellation propre au Québec et s’inscrit dans la pratique clinique de l’herboristerie supervisée par la Guilde des herboristes. Le Québec a su conserver une vision holistique et globale du métier d’herboriste qui englobe plusieurs aspects des soins de santé naturels.

J’ai été formée au Québec et acquis une expertise poussée dans la culture, la transformation et l’utilisation des plantes médicinales.

Malheureusement, en France, le diplôme d’herboriste a été supprimé depuis 80 ans. Depuis, on utilise le terme d’herbaliste pour «contourner» un flou juridique dans ce domaine et la non reconnaissance du métier d’herboriste. Mais l’herbaliste n’est que la traduction anglaise du mot herboriste.

L’herboriste est un spécialiste des plantes qui utilise les plantes médicinales cosmétiques et culinaires, les arbres et les champignons de manière thérapeutique, les cultive, les transforme ou les vend. Sa connaissance est issue de la tradition, de l’expérimentation, de l’observation et d’un lien profond avec la nature et l’univers végétal.

L’herboriste connaît intérieurement les plantes et les arbres. Je suis en relation intime avec le vivant, la plante, la Terre. J’ai observé la plante de la racine à la graine et je me positionne comme une intermédiaire entre la plante et la personne que j’accompagne. Je sais d’instinct quelle est la plante la plus adaptée pour vous. Je l’ai vu croître la plante, goûté plusieurs fois, étudié tout au long des saisons, transformé. Ainsi, j’ai constaté les effets physiques et plus subtils qu’elle procure.

C’est en cela que je suis la plus à même de vous conseiller le remède le plus approprié pour vous.

 

L’art de l’herboristerie

L’herboristerie est l’art de cultiver, récolter, transformer et utiliser les plantes médicinales pour prendre soin naturellement de la santé des humains, mais aussi des animaux et des plantes qui nous entourent. L’herboristerie est efficace et utile autant en prévention qu’au niveau curatif.

Depuis des millénaires, les plantes ont accompagné les humains en leur procurant nourriture et soins. Il est important, aujourd’hui, de faire revivre et transmettre les connaissances ancestrales de l’herboristerie et des médecines traditionnelles. C’est grâce à elles que l’humanité a pu, en grande partie, traverser les siècles et que nous sommes ici aujourd’hui. La science et l’observation empirique tendent à confirmer le savoir des anciens.

Le plus grand défi actuellement est de savoir reconnaître les connaissances et la sagesse que nous ont léguées nos ancêtres et de faire le lien avec la science actuelle pour faire de l’herboristerie et des médecines traditionnelles un art riche, créatif, alliant le meilleur des deux mondes pour qu’ils vivent en complémentarité.

 

La situation des herboristes en France

En France le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941. La Mission d’information sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales lancée en avril 2018 par le sénateur Joel Labbé travaille actuellement sur les conditions d’une reconnaissance éventuelle du métier d’herboriste et aux évolutions législatives que cela entraînerait. Les Conseils de l’ordre des pharmaciens et des médecins restent opposés à la réhabilitation du statut d’herboriste en France comme profession à part entière. Les aberrations et contradictions de la législation actuelle sur l’utilisation, le conseil et la vente de plantes médicinales se heurtent aux attentes sociétales. En effet, Carole Brousse, docteur en anthropologie sociale et Jean-Baptiste Galle, docteur en chimie des susbtances naturelles et pharmacien ont réalisé une enquête dans laquelle 88,2% des consommateurs estiment que le réseau des pharmaciens n’est pas suffisant pour distribuer des plantes médicinales et 91% sont favorables au rétablissement d’un diplôme et d’un statut d’herboriste. A l’instar du modèle québécois, l’herboriste thérapeute peut cohabiter avec la médecine et la pharmacie et oeuvrer en complémentarité pour le bien de tous.